Les moniales d’Argentan entretiennent, avec l’aide de deux employés agricoles, une petite ferme, des vergers et un grand potager, sur une dizaine d’hectares.
Ce n’est pas la productivité ou le rendement économique qui est recherché, mais un équilibre de vie :
La qualité de nos produits naturels est très appréciable, nous faisant goûter combien ce que fait le Seigneur est bon.
Vivre au contact et en complicité avec la nature, à son rythme, dans la dépendance et en coopération avec le Créateur, en travaillant à la sueur de son front, est une bonne école de sagesse.
Le travail de la terre est une ascèse en même temps qu’un bon délassement. Il favorise le recueillement, et, quand il est accompli communautairement, il fait expérimenter la joie de travailler ensemble.
Sous la bonne garde d’Ulysse, le chien, la ferme est constituée d’une dizaine de génisses, de deux porcs, d’un clapier et d’une centaine de poules en liberté dans un grand parc protégé. La ferme nous fournit tout notre nécessaire en viande et en œufs.
En Normandie, la pomme est le fruit de base : il est intégré au menu de presque chaque repas.
Les vergers comportent une trentaine de variétés de pommes, plus ou moins précoces ou tardives, consommables sur une grande partie de l’année.
Avec les pommes à cidre, nous fabriquons un jus de pomme pasteurisé très apprécié.
Poiriers, pruniers, cerisiers, noyers, petits fruits apportent de la variété au gré des saisons.
Le jardin potager jouxtant l’abbaye, avec ses deux serres, ainsi que «l’île », bande de terre située entre 2 bras de l’Orne et précieuse pour sa bonne irrigation, nous apportent les légumes, qui seront consommés, frais ou en conserves, tout au long de l’année.
Du printemps à l’automne, aux abords du monastère, arbustes et fleurs offrent leurs couleurs et leurs parfums les plus variés à notre émerveillement, et se prêtent généreusement pour fleurir le Seigneur et ses saints.